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 « Féminisme », MeToo », « transgenre », ces trois mots résument en quels termes la question du du Féminin et du Masculin est trop souvent abordée. D’abord, en termes de rapport de pouvoir et de domination, ensuite en termes de remise en question du genre, avec l’idée du neutre qui dénonce l’assignation à la polarité masculin/féminin.

La vraie question me parait être :

•  du point de vue individuel, celle de la possibilité pour toutes et tous de s’épanouir,
• du point de vue collectif, celle d’utiliser au mieux les compétences.

Poser la question de l’égalité Homme/Femme dans cette perspective, revient, me semble-t-il, à travailler d’abord et essentiellement sur l’acceptation et le respect de la différence. Car il y a des différences Masculin/Féminin, qui s’affirment dans le genre de chacun mais qui traversent aussi chacun quelque soit son genre jusqu’à cette troisième voie de la revendication du neutre. Dans les deux cas, la richesse consiste, comme pour le peintre, à élargir sa palette de couleurs pour, en fonction des circonstances et des situations, s’appuyer davantage sur l’une ou sur l’autre.  Ceci est vrai tant au plan individuel qu’au plan collectif.

A contrario, poser la question en termes de prise de pouvoir présente trois dangers :

• Renforcer une logique de rapport de forces, déjà prédominante dans nos sociétés,
• Nier les différences (et leur apport) et donc, plus largement, ne pas intégrer une valeur pourtant essentielle dans notre monde globalisé : le respect des différences.
• Continuer d’exclure une partie de la population (même si ce n’est plus la même partie !).

La difficulté vient souvent de ce que ces affirmations paraissent évidentes mais sont difficilement intégrées du fait de nos représentations et de la charge émotionnelle qu’elles portent.

En cela, dès lors qu’elles visent à créer les conditions pour que chacune et chacun puisse développer tout son potentiel en s’appuyant sur la différence qu’il-elle apporte,  les démarches inclusives dans les organisations me paraissent beaucoup plus prometteuses que les rapports égalité Homme/Femme.