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La médiation, une révolution ?

Nous pouvons tous constater la juridicisation des relations. Ce mouvement déjà ancien ne cesse de s’amplifier. Ainsi des avocats sont-ils de plus en plus souvent présents en conseil de discipline dans les collèges pour défendre les élèves ou les procès se multiplient ils contre les médecins… ou les ministres.

 

 

L’irruption du droit et du judiciaire dans les relations a de nombreuses conséquences :

 la peur de décider, d’agir, d’entreprendre,

 

  • la peur de décider, d’agir, d’entreprendre,
  • la nécessité / la hantise de se protéger : transférer à autrui la responsabilité, poser des limites très strictes à son action, …
  • une énergie importante (temps, argent,…) consacrée à gagner dans les conflits,
  • la rupture des relations humaines : la communication se fait par des intermédiaires (les avocats, conseils,…) et tout ce qui est dit à l’autre partie peut nuire à ses intérêts,
  • la sous-optimisation des ressources faute de solution négociée
  • un surcoût lié aux précautions à prendre qui finalement interdit beaucoup d’actions.

 

 

Cette liste n’est ni limitative, ni exhaustive. Elle suffit à montrer les inconvénients de la situation existante et l’intérêt de développer l’alternative que représente la médiation.

 

La médiation permet de co-construire une solution convenant aux deux parties dans des délais et à un coût, qui est sans commune mesure avec ceux d’une procédure judiciaire, dont le résultat est, de surcroit, très aléatoire. Surtout, elle permet en créant les conditions d’un gagnant/gagnant, de préserver voire de reconstruire la relation.

 

Ce « miracle » tient à la capacité du médiateur de (re-) construire un espace de dialogue à l’intérieur duquel chacune des partie se sente suffisamment en sécurité pour lâcher ses peurs et accéder de nouveau à son intelligence et… à ses émotions. C’est la condition préalable pour pouvoir à nouveau entrer en contact avec l’autre. Evidemment, cela ne peut se faire sans une volonté partagée par chacune des parties de se retrouver en présence.

 

En ce sens, la médiation est réellement une révolution puisqu’elle remet à l’endroit ce qui était à l’envers. Elle replace au centre du conflit la relation et inverse la logique de la solution unique à un problème unique pour rechercher des solutions possibles à des problèmes multiples.

 



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