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Le triangle de la coopération

« Je ne respecte pas mon patron, il ne respecte pas mon métier.» « Encore une fois je narrive pas à travailler dans une grande organisation.»

Les organisations, quelque soit leur statut juridique, reposent de plus en plus sur la coopération et le réseau. Influencer devient plus efficient que commander, partager que protéger, échanger que demander.

 

Pourtant, la spécialisation des métiers renforce le cloisonnement et la fragilisation financière des organisations accentue la lutte pour la survie. Défendre son poste est devenu un enjeu quotidien. Protéger son territoire en mettant en avant les contraintes techniques et juridiques de son domaine de compétence est donc une façon bien tentante de valoriser son expertise et de prétendre être irremplaçable. Le risque est toutefois réel d’être rejeté par ses collègues comme par le leader qui voient alors lexpert comme un obstacle supplémentaire à latteinte des objectifs. Même sil ne fait que rappeler la complexité du réel.

La solution qui consiste à mettre de côté ces contraintes, réelles, pour répondre positivement à lorganisation et au leader nest pas non plus sans risque. Perte de valeur ajoutée pour lorganisation, perte didentité et sentiment de dévalorisation pour la personne qui a alors le sentiment de faire du « lèche botte ».

Entre ces deux écueils, il sagit de trouver l’équilibre de la coopération. On pourrait décrire le processus pour y parvenir de façon compliquée. Pourtant, la coopération tient largement à lintention. Selon notre théorie de la « communication de lintention »,  rappeler les contraintes et les risques techniques, juridiques, économiques associés à un objectif sera perçu positivement si lintention présente chez le professionnel au moment où il sexprime, est bien de faciliter latteinte de lobjectif commun plutôt que de faire valoir son expertise ou de défendre son pré-carré.

Il est donc important, là encore, de vérifier quelle est son intention lorsque lon partage une information, y compris par écrit.

Si on se rend compte que lintention nest pas celle souhaitée : « aider lorganisation à atteindre ses objectifs », il peut être utile de :

1.    se rappeler la mission et les valeurs de lorganisation pour laquelle on travaille,

2.    de valider quon adhère à lune comme aux autres,

3.    de se mettre dans une position bienveillante vis à vis dautrui, en se rappelant leur intention positive (eux aussi souhaitent être utile à lorganisation et participer à son succès).

 

Lorsque lintention est positive pour soi comme pour autrui, la coopération fonctionne. Les objections sont perçues comme des informations importantes, non comme des manoeuvres défensives. Les approbations prennent du poids car ne venant pas dun « béni oui oui ». Le professionnel se sent respecté, se respecte et a envie de contribuer davantage.



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