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La médiation ? P’t-être bien que oui, p’t-être bien que non !

Malgré tous ses avantages, la médiation est encore trop souvent difficile à accepter.

 

Pourtant, la médiation n’a que des avantages… sur le papier !

 

D’abord, celui de pouvoir maintenir la relation, ce qui est essentiel dans beaucoup d’affaires familiales ou d’entreprises.

 

Ensuite, de répondre aux vrais besoins, souvent sous-jacents ou inconscients, dont la non satisfaction est souvent à la source du conflit.

Enfin, la médiation a sur la démarche judiciaire des avantages indiscutables en termes de coût, de délais et même de fiabilité. Les frais de médiation sont en effet beaucoup moins élevés que ceux d’un avocat. Le temps de la médiation est également infiniment plus court que celui de la justice : quand le premier se compte en semaines, le second est en années. La décision, souvent vécue comme aléatoire, du juge donne un gagnant et un perdant. L’accord des parties sur lequel débouche une médiation permet le plus souvent à chacune d’entre elle de se sentir gagnante, d’avoir préservé ses intérêts.

Pourtant, fréquemment, nous refusons la médiation. Derrière ce refus, se cachent des peurs et des représentations dont il est important de prendre conscience.

 

 

« Je ne veux pas revoir mon ennemi. »

« Si je divorce ce n’est pas pour maintenir une relation ! »

Pourtant, il y a les biens qu’il va falloir partager, les enfants à élever...

 « Si je me sépare de mon actionnaire, fournisseur, salarié... ce n’est pas pour poursuivre une relation ».

Pourtant ma réputation entachée me poursuivra, il y aura de l’après-vente… Dans le microcosme professionnel, même si je gagne un procès, a fortiori si je le perds, mon image de marque pourra être durablement abimée.

Si la médiation vise à renouer la relation, c’est parce que l’expérience prouve que c’est le seul moyen de trouver une issue à la situation conflictuelle.

 

"Je veux quelqu’un qui protège mes droits. »

L’avocat le fera, pas le médiateur puisqu’il est neutre et impartial.

L’avocat me dira quels sont mes droits et m’aidera à trouver les arguments et la procédure à suivre pour les faire respecter.

Mais l’avocat ne pourra défendre que les points de droit. Or, il y a bien des « droits » qui ne sont pas juridiquement reconnus, ni protégés. L’avocat sera obligé de renoncer à les défendre même s’ils sont essentiels pour l’estime de soi et pour la réparation : le droit à la dignité, le droit au respect, le droit…

Surtout, l’avocat conduira la guerre (souvent très longtemps, les procédures sont longues !) et il ne sera pas en mesure de d’établir la paix.

Le médiateur, en revanche, travaille à construire la paix entre les médiants notamment en mettant à jour les émotions et les besoins de chaque partie.

Notons que pendant la médiation, l’avocat pourra conseiller son client et, le cas échéant, rédiger le protocole de fin de médiation.

 

 "La mdiation c’est cher pour un résultat aléatoire. »

 Pourtant, les honoraires du médiateur sont en moyenne moitié moins élevés que les frais d’avocat, de plus ils sont partagés entre les médiants.

Paroles d’avocat :

« Pourquoi les gens sont prêts à payer leur avocat pour faire la guerre et pas un médiateur pour faire la paix ? »

 « Il y a une compétence importance derrière le rôle de médiateur, le service rendu est incroyable. »

 Le caractère aléatoire est surtout une caractéristique de l’approche judiciaire.

 Paroles d’avocat :

« Vous ne savez jamais dans quel sens, le juge va décider."

 « Ne donnez pas le pouvoir à un tiers - le juge - de décider à votre place car il ne connaît pas l’ensemble de votre situation. Le mieux, c’est de décider vous-même. Seule la médiation vous le permet.»

Certes, la médiation ne débouche pas toujours sur un accord. Mais, même s’il n’y a pas d’accord formel, la médiation aura fait bouger les points de vue de chacun et débouchera souvent sur une meilleure compréhension de soi-même et de l’autre.

Alors, pourquoi dire encore non à la médiation ?

Parce que fondamentalement, nous ne sommes pas formés à faire la paix avec nos adversaires.

 

La popularité du jeu d’échec illustre assez que nous sommes éduqués à gagner au détriment de l’autre plutôt qu’à coopérer. S’assoir avec son ennemi pour trouver un chemin de pacification, est une position tellement inhabituelle qu’elle est difficile à adopter pour soi-même et par ceux qui nous entourent.

 



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