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Au risque de la médiation familiale

De tous les domaines d’application de la médiation, la médiation familiale est probablement l’une des plus nécessaire tout en étant la plus difficile.

 

La plus nécessaire, car les liens familiaux sont par essence destinés à perdurer. Quelque soit le niveau de désaccord, le reniement, la coupure,… sont techniquement possibles mais pratiquement inopérants. Le lien du sang est toujours là. Les approches dites de trans généalogie et beaucoup de religions montrent que ces liens sont indissolubles et surtout influencent significativement les personnes que nous sommes.

 

En outre, quand des enfants sont directement ou indirectement impliqués dans les conflits familiaux, il est assez évident, que la question de leur protection se pose. La mémoire familiale et ses traumas empêchent bien souvent d’avancer.

La plus difficile, car les émotions sont d’autant plus fortes que les relations familiales sont à la fois profondes multiples et fondamentales dans la construction de la personne. Or, le médiateur n’est pas psychothérapeute. Il lui faut donc tout à la fois permettre l’expression de la souffrance sous-jacente dans le conflit, sans pouvoir donner à voir ni les racines, ni inviter explicitement les protagonistes à l’introspection. La médiation ne se substitue en aucun cas à une psychothérapie familiale.

 

Les divorces et les successions sont aujourd’hui les événements les plus cruciaux de la vie des familles. D’après les études, dans 70% des cas, ils sont causes de déchirures profondes au sein de la famille. Dans 55 % des cas, la médiation permet de limiter l’impact de ces conflits. (source : SYME)

 

D’après notre expérience, les clés du succès de la médiation tiennent à trois facteurs :

 

 

  • la création d’un espace de parole qui permet aux acteurs, les médiés, d’exprimer leurs besoins mais surtout leur souffrance en prenant conscience des enjeux sous-tendus par le conflit, qui sont généralement masqués par l’argent ou/et les enfants ;
  • la recherche pragmatique et créative de solutions par l’écoute et par l’ouverture permise par la présence impartiale et neutre du médiateur ;
  • la gestion du temps qui permet à ce facteur de faire son oeuvre d’apaisement, d’amener à l’introspection, de favoriser éventuellement un décentrement et une écoute des besoins et des demandes de l’autre.

 

 



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